LA PAROISSE ET LE FOYER DE LA MADELEINE

En 1842, l’église Sainte-Marie-Madeleine est inaugurée. Au cours de son inauguration, le roi Louis Philippe 1er cède l’église à la Ville de Paris.

Au début du Second Empire, l’impératrice Eugénie, marquée par les idées de son mari (l’extinction du paupérisme 1844) se lance avec le concours précieux de la paroisse, dans une action d’aide aux indigents : ouvroirs, distributions de vêtements et collations, ainsi que la distribution de repas à domicile.

Profitant d’une période de grande prospérité, le quartier du Faubourg Saint Honoré et de la rue Royale voit l’installation d’importants magasins et ateliers de haute couture qui emploient beaucoup de personnel féminin et jeune.

C’est ainsi que la paroisse accueille, modestement mais chaleureusement, ces jeunes femmes aux heures des repas, dans les salles du rez-de-chaussée de l’église (dans les « coursives »).

C’est un vicaire de la paroisse, l’abbé Edouard TURGIS, qui, avant la 1ère guerre mondiale, créa l’œuvre des midinettes (la dinette de midi) pour accueillir les intéressées et leur permettre de faire réchauffer leur gamelle sur les poêles à charbon. Au même moment, plusieurs paroisses adhèrent à « l’œuvre du midi », tant le phénomène d’afflux des personnes venant travailler en ville devient important.

Jusqu’en 1968, la paroisse met toujours ses salles à la disposition d’œuvres de charité pour accueillir des isolés et leur servir une collation. Pendant les événements de mai 1968, les grilles de la Madeleine s’ouvrent aux personnes désirant déjeuner dans des conditions calmes.

Une cuisine existe, car elle sert aux bénévoles qui vont porter des repas à domicile aux personnes indigentes, isolées, ou qui ne peuvent se déplacer. C’est à cette époque que le chanoine Jean POPOT, assisté de laïcs, crée en avril 1969 l’association du Foyer de la Madeleine qui dépend directement de la paroisse.

De nombreux bénévoles viennent servir à table les personnes de toutes origines qui déjeunent pour un prix modique dans plusieurs grandes salles, calmes et proches de leur lieu de travail. Très rapidement, devant le nombre de convives, un chef cuisinier est engagé puis du personnel pour l’aider dans la cuisine.