Histoire
La Paroisse et le Foyer de la Madeleine
Au début du Second Empire, l’impératrice Eugénie, marquée par les idées de son mari (l’extinction du paupérisme 1844) se lance avec le concours précieux de la paroisse, dans une action d’aide aux indigents : ouvroirs, distributions de vêtements et collations, ainsi que la distribution de repas à domicile.
Profitant d’une période de grande prospérité, le quartier du Faubourg Saint Honoré et de la rue Royale voit l’installation d’importants magasins et ateliers de haute couture qui emploient beaucoup de personnel féminin et jeune.
C’est ainsi que la paroisse accueille, modestement mais chaleureusement, ces jeunes femmes aux heures des repas, dans les salles du rez-de-chaussée de l’église (dans les « coursives »).
C’est un vicaire de la paroisse, l’abbé Edouard TURGIS, qui, avant la 1ère guerre mondiale, créa l’œuvre des midinettes (la dinette de midi) pour accueillir les intéressées et leur permettre de faire réchauffer leur gamelle sur les poêles à charbon. Au même moment, plusieurs paroisses adhèrent à « l’œuvre du midi », tant le phénomène d’afflux des personnes venant travailler en ville devient important.
Jusqu’en 1968, la paroisse met toujours ses salles à la disposition d’œuvres de charité pour accueillir des isolés et leur servir une collation. Pendant les événements de mai 1968, les grilles de la Madeleine s’ouvrent aux personnes désirant déjeuner dans des conditions calmes.
Une cuisine existe, car elle sert aux bénévoles qui vont porter des repas à domicile aux personnes indigentes, isolées, ou qui ne peuvent se déplacer. C’est à cette époque que le chanoine Jean POPOT, assisté de laïcs, crée en avril 1969 l’association du Foyer de la Madeleine qui dépend directement de la paroisse.
De nombreux bénévoles viennent servir à table les personnes de toutes origines qui déjeunent pour un prix modique dans plusieurs grandes salles, calmes et proches de leur lieu de travail. Très rapidement, devant le nombre de convives, un chef cuisinier est engagé puis du personnel pour l’aider dans la cuisine.
Avant la Covid, jusqu’à 300 repas étaient servis entre midi et 14 h, grâce à une centaine de bénévoles qui se relaient tous les jours de la semaine et grâce aussi aux huit salariés. Depuis une nouvelle organisation a été mise en place pour que restaurant survive. Il s’agit d’une formule à la carte composée de plats frais et faits maison avec une équipe de quatre salariés, pour une fréquentation réduite à 100 repas.


Le Foyer est un signe dans le quartier ; lieu qui accueille celui qui cherche autre chose que la nourriture ou qui ne peut s’offrir un vrai repas. C’est un lieu de convivialité et de solidarité.
Un ensemble de services de l’autre et de partage existe autour du Foyer :
- L’accueil Ozanam-Madeleine (St Vincent de Paul)
- L’accueil Emploi (Secours Catholique)
- Le Cyber-Espace
- La bibliothèque pour tous
En 2014, le restaurant associatif « Foyer de la Madeleine » a engagé d’importants travaux pour se mettre aux normes de la profession, de la sécurité et de l’accueil des personnes handicapées.
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